Le zoning de Froyennes touché par un incendie

Vendredi, le magasin de meubles DMI a été détruit et deux autres commerces ont subi d’importants dommages. L’origine de l’incendie est suspecte.

Samedi 23 février 2008

"On va tout faire pour poursuivre l’activité. Le matériel, cela se remplace… Le côté positif, c’est évidemment qu’il n’y a personne de blessé."— Christophe Demeyere, directeur de DMI

🧯 40 — C’est le nombre de pompiers d’Antoing, Leuze, Tournai et Mouscron qui sont intervenus vendredi matin dans le zoning commercial de Froyennes pour circonscrire l’incendie qui s’était déclaré vers 7h.

Le poste électrique hors d’usage

🖊 Pascal LIPPOTH

Vendredi, peu après l’arrivée du personnel dans le zoning commercial de Froyennes, un incendie s’est déclaré dans le magasin de meubles DMI, implanté dans le fond de la zone, non loin du centre de tri postal.

Les flammes, très impressionnantes, se sont rapidement propagées à l’ensemble du bâtiment avant d’endommager les commerces voisins.

« Il était à peine 7h du matin. J’étais déjà dans mon magasin de sport lorsque j’ai aperçu de la fumée », explique Michaël Mahieu, responsable du magasin PRIMO, situé à gauche du bâtiment DMI.« J’ai immédiatement quitté les lieux et j’ai appelé les secours. C’est la première fois que je suis confronté à ce genre de choses. Heureusement, il n’y avait personne à l’intérieur. C’est l’essentiel ! »

Lorsque les pompiers sont arrivés sur place, les flammes atteignaient plusieurs mètres de hauteur.

« Le bâtiment était déjà totalement embrasé. Les portes de secours étaient ouvertes, ce qui a attisé le feu », explique le commandant Francis Léchven, de la zone de secours de Tournai.« À notre arrivée, nous avons directement tenté d’éviter la propagation du feu aux commerces voisins. »

Le travail des pompiers s’est cependant révélé compliqué : les températures glaciales ont gêné la mise en œuvre des moyens de lutte.

« Nous avons dû appeler les services techniques afin d’obtenir du sel pour éviter que l’eau ne gèle sur le sol », ajoute le commandant.

Heureusement, les soldats du feu sont parvenus à éviter une catastrophe plus importante.

Le poste de transformation électrique situé entre le magasin de meubles et un autre commerce a toutefois été détruit.

« La priorité a été de protéger ce poste qui alimente tout le zoning. Il est malheureusement hors d’usage. Il faudra plusieurs jours avant que les services techniques d’Electrabel puissent le réparer », précise Francis Léchven.

L’origine de l’incendie est toujours indéterminée, mais il pourrait être d’origine criminelle, même si aucune hypothèse n’est encore écartée à ce stade de l’enquête.

Plusieurs centaines de millions de préjudice

Le magasin DMI (Décor Meubles International), spécialisé dans les meubles contemporains, a été entièrement détruit par l’incendie.

« Nous venions de rentrer des meubles tout juste arrivés de l’étranger », confie Christophe Demeyere, directeur du magasin.« La marchandise avait une valeur de plus de 100 000 €. Le bâtiment est perdu. Mais on va faire face. Le plus important, c’est qu’il n’y ait aucun blessé. »

L’activité de DMI ne va cependant pas s’arrêter. Le responsable envisage déjà la reprise de l’activité sur un autre site.

« Nous avons déjà reçu plusieurs marques de soutien. Cela fait chaud au cœur. »

Le responsable de la zone de secours, Francis Léchven, s’est rendu sur place pour coordonner les opérations. Il était accompagné du parquet de Tournai, qui va instruire l’affaire.

Selon une première estimation, le préjudice total (meubles détruits, bâtiment, matériel, commerces voisins…) pourrait se chiffrer à plusieurs centaines de millions de francs belges.

De nombreux pompiers et d’importants moyens

Entre trente et quarante pompiers des casernes de Tournai, Antoing, Mouscron et Leuze ont été mobilisés pour combattre le sinistre.

« Nous avons déployé plusieurs autopompes, des lances et une échelle aérienne », précise Francis Léchven.« L’accès au bâtiment était difficile et le froid nous a gênés. Mais les hommes ont fait un travail remarquable. »

Une cellule de reconnaissance chimique a également été envoyée sur place, par précaution, afin de s’assurer qu’aucun produit dangereux ne se trouvait à l’intérieur des bâtiments sinistrés. Aucun risque n’a été relevé.

Le parquet de Tournai a requis un expert incendie pour tenter de déterminer l’origine du feu. Une enquête est en cours.