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La tornade de Tournai en 1999

Le 14 août 1999, en début de soirée, une tornade spectaculairement rare s’est abattue sur Tournai, ravageant le centre-ville en quelques minutes seulement. Classée probablement F2 sur l’échelle de Fujita (vents entre 180 et 220 km/h), elle a causé d’importants dégâts matériels : toitures arrachées, arbres déracinés et vitrines brisées dans plusieurs quartiers .


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Pompiers : au cœur de l’urgence

Dès les premières secondes, les sapeurs‑pompiers de Tournai sont intervenus sur le terrain :

  • Ils ont protégé les zones dangereuses, en sécurisant les bâtiments fragilisés et en balisant les rues encombrées.

  • Ils ont pris en charge des familles traumatisées, assurant le calme et la prise en charge initiale.

  • Ils ont évité le pire : malgré la violence du phénomène, aucune victime n’a été officiellement recensée.

Origine et trajectoire du phénomène

La tornade est née dans un contexte orageux intense, typique des perturbations estivales. Elle s’est d’abord formée en France, dans la région de Camphin-en-Pévèle, avant de traverser la frontière et de toucher plusieurs villages puis le centre-ville de Tournai. Sa trajectoire a été relativement courte mais particulièrement destructrice sur certaines zones urbaines.

Des analyses postérieures indiquent qu’il s’agissait d’une tornade de type EF2 sur l’échelle de Fujita, ce qui correspond à une intensité modérée à forte. Cela reste l’une des rares tornades urbaines documentées en Belgique au XXe siècle.

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Dégâts recensés

À Tournai, les dégâts ont été particulièrement visibles dans le centre-ville :

  • Plusieurs toitures ont été arrachées, notamment dans les quartiers résidentiels autour de la rue Royale et du boulevard Walter de Marvis.

  • Des arbres ont été déracinés dans les parcs et le long des avenues.

  • De nombreuses vitres ont volé en éclats sous la pression du vent, créant un paysage de chaos en quelques minutes.

  • La cathédrale Notre-Dame de Tournai a également été touchée : des éléments structurels ont été fragilisés, ce qui a mené à d’importants travaux de consolidation dès l’an 2000.

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Bilan humain

Fait remarquable : aucune perte humaine n’a été à déplorer, malgré la violence du phénomène. Quelques blessés légers ont été pris en charge, essentiellement en raison de chutes ou de projections de débris.

Ce bilan relativement léger s’explique en partie par le fait que la tornade s’est produite un samedi soir d’août, à une heure où de nombreuses personnes se trouvaient déjà à l’abri chez elles.

Conséquences et suites

Dans les jours qui ont suivi :

  • Des équipes de secours ont été mobilisées pour sécuriser les bâtiments, dégager les voiries et reloger temporairement certaines familles sinistrées.

  • Un plan de rénovation urbaine a été mis en œuvre dans les quartiers les plus affectés.

  • Le phénomène a également provoqué une prise de conscience collective quant à la vulnérabilité des infrastructures face aux phénomènes météorologiques extrêmes.

Un souvenir encore vivace

Vingt ans plus tard, en 2019, plusieurs médias et citoyens ont partagé leurs souvenirs de cette soirée hors du commun. Certains évoquent « un bruit de train » avant l’impact, d’autres se souviennent de scènes de panique ou de solidarité. L'événement a fait l’objet de rétrospectives à la télévision locale (Notélé) et reste un repère mémoriel important pour la ville de Tournai.



La tornade du 14 août 1999 à Tournai fut un phénomène météorologique rare et marquant. Bien que brève, elle a laissé derrière elle des traces durables sur le paysage urbain, le patrimoine architectural et les esprits. Si les tornades restent rares en Belgique, cet épisode rappelle qu’aucun territoire n’est à l’abri des événements climatiques extrêmes.

 
 
 

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